Il y a quelques jours j’ai participé à une soirée dégustation organisée par « 750 grammes » et le lendemain au même endroit à l’inauguration de la cave « À l’ombre d’un bouchon » . J’ai beaucoup dégusté, et acheté des vins intéressants , savouré des tranches de jambon Serrano, rencontré d’autres blogueurs et je suis repartie avec 2 paquets « agneau presto », 800g de dés et une pièce isolées, offerts par le chef Damien toujours aussi enthousiaste et sympathique. J’ai donc décidé de les cuisiner de deux manières différentes.
Pour 6 personnes.
AGNEAU PRESTO AU FOUR
Préchauffer votre four à 200°
Dans un plat avec une grille incorporée, déposer la pièce d’agneau, ajouter un filet d’huile d’olive, une persillade, saler et poser quelques petites tomates sur la viande. Laisser cuire pendant 20 minutes, puis laisser reposer 5 minutes, servir avec une purée de pommes de terre.
DÉS D’AGNEAU PRESTO ET SA PURÉE DE BLETTES
800 gr d’agneau en dés
60 gr de bonnes tomates de producteur
150 gr de poivrons del piquillo en bocal
1 càs de miel de romarin
1 càs de vinaigre de cidre
10 cl de bouillon corsé en tablettes bio
sel et poivre
Griller les dés d’agneau dans une poele grill, remuer sans arrêt afin que la viande n’attache pas, ajouter le miel, carameliser les dés d’agneau et déglacer avec le vinaigre de cidre. Ajouter les poivrons del piquillo et quelques tomates. Ajouter le bouillon et laisser réduire au miroir. Saler et poivrer.
PUREE DE BLETTES
1 paquet de blettes
Dans un faitout, faites bouillir 1,5 l d’eau, plonger les blettes lavées et coupées en morceaux, saler. Au bout de 25 minutes, égoutter, et à l’aide d’un mixeur triturer les blettes avec 3 càs de crème fraiche à 4%, saler, poivrer et ajouter 1càs de poudre de parmesan. Dresser dans un moule et ajouter une feuille de menthe. Servir avec l’agneau .
Vin conseillé : Le Sabina du Clos del Rey, côtes du Roussillon villages 2010, pour son côté charnu et fruité, disponible à la cave « À l’ombre d’un bouchon« , rue Daguerre, Paris 14.
Musique conseillée : un jazz contemporain enlevé et épicé, Song for Bilbao de Pat Metheny.
A la tombée de la nuit lorsque tout s’illumine dans les rues et que les parisiens se dépêchent de rentrer chez eux pour préparer le dernier repas de l’année, Charlotte ma fille est arrivée avec des macarons de Pierre Hermé, ces macarons sont sublimes et juste fabriqués pour les fêtes de fin d’année.
» Macaron Truffe blanche et noisettes de Piémont »
Bien sûr je suis incapable de vous révéler le secret des macarons de Pierre Hermé, mais si je me fie à mon palais, à mes cours sur les macarons, au beau livre de Pierre Hermé sur les macarons, je pense que la recette que je vous livre n’est pas très éloignée de l’original.
La ganache à la truffe blanche et noisettes :
Faire fondre 120 gr. de chocolat blanc au bain-marie. Porter à ébullition 400 gr. de crème, la verser dans un mixer avec 60 gr. de truffe blanche en morceau avec des noisettes concassées. Une fois la crème mixée, on la verse en 3 parts égales sur le chocolat blanc et on mélange à chaque versement. On débarasse sur un plat et on laisse refroidir dans le frigidaire.
Le biscuit :
On fait bouillir 75 gr. d’eau minérale avec 300 gr. de sucre semoule à 118°, dès que le sirop atteint 115° on monte 110 gr. de blancs d’oeufs en neige . Une fois bien fermes, on verse le sucre cuit sur les blancs et on laisse refroidir. Auparavant on aura préparé dans un autre récipient 300 gr. de poudre d’amande espagnole mélangée avec 300 gr. de sucre glace, et 110 gr. de blancs d’oeufs avec un colorant de votre choix. (juste une pointe de couteau).
On mélange les 2 préparations et on dresse à la poche à douille sur un papier cuisson. Laisser reposer (croûter ) à l’air libre de 2H à 3h. Pré-chauffer le four à 180° et glisser les macarons dans le four 12 minutes , le four légèrement entre-ouvert.
Souder les macarons en les garnissant avec la ganache à la truffe et les noisettes concassées.
Les déguster 24h après être sortis du frigidaire.
Vin conseillé : un champagne Moët et Chandon 1998 millésimé.
NOIX DE SAINT-JACQUES SUR CRÈME DE TOPINAMBOURS A L’HUILE DE TRUFFE
Pour 4 personnes
1kg de topinambours
1/3 de lait, 1/3 d’eau, 1/3 de crème allégée.
1 oignon doux
1/4 de pomme verte
1 càs d’huile de pépins de raisins
sel et poivre.
4 càc d’huile de truffe
1 càs à soupe de coriandre ciselée.
Eplucher les topinambours et les couper en morceaux. A feu moyen, dans une sauteuse, faire revenir l’oignon ciselé avec un filet d’huile de pépins de raisins. Ajouter les cubes de topinambours pendant 8 minutes. Couvrir avec l’eau, le lait et la crème saler et poivrer et laisser cuire à thermostat 5, pendant 35 minutes. Mixer et ajouter un jus de citron. Vous devez obtenir une crème veloutée. faire revenir les noix de saint-jacques dans un peu d’huile, 1 minute de chaque côté.
Dressage :
Verser la crème dans le creux d’une assiette, ajouter un peu de coriandre fraîche, quelques brindilles de pomme verte, verser une cuillère à café d’huile de truffe dans chaque assiette et ajouter les noix de saint-jacques.
NOIX DE SAINT-JACQUES EN COCOTTE
12 noix de saint-jacques
500 gr. de pommes de terre grenaille
1 gousse d’ail ciselée
100 gr de girolles
1càs de cerfeuil
1 branche de thym
1càs d’huile d’olive
30 gr de beurre Bordier,
1 càc de pimenton de la Vera
Dans une casserole d’eau froide plonger les pommes grenaille et les cuire pendant 15 minutes à feu moyen à partir de l’ébullition. Faire rissoler dans un mélange beurre et huile tous les ingrédients cités au-dessus, ajouter les pommes grenailles et les girolles. Saler en ajoutant une càc de pimenton de la Vera, mélanger à l’aide d’une cuillère en bois.
Dans une poële faire revenir les noix de Saint-Jacques pendant une minute de chaque côté.
Dresser dans des cocottes individuelles, les pommes grenailles assaisonnées les champignons et ajouter les noix, remettre au four à 180° pendant 4 minutes et parsemer le tout de feuilles de cerfeuil coupées au ciseaux.
Vin conseillé : un pinot Auxerrois vieilles vignes de chez Pierre Hager
ET LE DESSERT ?
Charlotte a fait 20 minutes de queue devant l’enseigne de Pierre Hermé pour nous ramener ces gâteaux délicieux que sont l’Ispahan et le flocon d’Ispahan !! Sublimes !! Succulents, malheureusement je n’ai pas la recette, mais je vous donne l’adresse, car vous n’allez pas le regretter, et je pense qu’après les fêtes de fin d’année vous ne ferez pas la queue !
Musique :une sélection de musiques festives ! Parmi lesquelles Michael Bublé, Diana Krall, Pat Metheny, des extraits d’opéras de Verdi, Mozart, etc.. Faites votre propre liste de titres qui pétilleront en même temps que votre champagne !
À suivre et pour rester dans la musique, le concours Claude Khan permet de suivre de jeunes pianistes en herbe, qui possèdent déjà une maturité exceptionnelle, à l’image de Cyril Lopez, 9 ans, lauréat du niveau élémentaire II cette année, qui a donné la chair de poule aux membres du jury dont je faisais partie, lors du concert de clôture. Cyril est un élève de l’éminent professeur Marylise Lanoé, demeurant à Marseille, membre du jury, habitée par la musique et qui l’enseigne avec passion.
Si je fais un parallèle entre la gastronomie et la musique, l’œuvre de Jean-Sébastien Bach, par ses voix superposées, me renvoit à un millefeuilles façon Pierre Hermé !
Pour 4 personnes :
350 gr de pâte feuilletée
1 càs de sucre + 1 càs de poudre de cacao
Etaler la pâte feuilletée découpée sur un silpat en 6 rectangles. Les humidifier légèrement au pinceau puis les saupoudrer du mélange de cacao-sucre. Piquer la pâte avec la pointe d’un couteau et enfourner pendant 20mn.
Garniture :
1/2 litre de lait
1 gousse de vanille
4 jaunes d’oeuf
80 gr de sucre en poudre
1 càs de fécule de pomme de terre.
Porter à ébullition 1/2 l de lait avec la gousse de vanille fendue, puis couvrir la casserole hors du feu et laisser infuser pendant 10mn. Battre les jaunes d’oeuf avec 80 gr de sucre ajouter 1 càs de fécule de pomme de terre puis verser petit à petit le lait tiède sur l’appareil en continuant de battre le mélange. Retirer la gousse de vanille et porter à ébullition pendant 2 mn en continuant de touiller. Verser la crème dans un saladier et laisser refroidir dans un autre saladier rempli de glaçons. Ajouter 1 càs de beurre tout en remuant.
Dressage :
Etaler une partie de la crème sur un rectangle puis recouvrir d’un 2ème rectangle de pâte feuilletée côté cacao-sucre vers le haut. Répéter l’opération et saupoudrer de sucre glace. Déguster en écoutant la musique de Jean Sébastien Bach !
Le point d’orgue est un signe placé au-dessus d’une note qui indique une prolongation de cette note, c’est une sorte de pause qui dure le temps que l’on veut.
Claude Kahn est un pianiste international (grand prix Frantz Liszt) que j’apprécie pour la maîtrise de son jeu puissant, sa virtuosité jamais démonstrative, sa sensibilité toujours juste à mes oreilles. Il a créé le concours de piano Claude Kahn, le plus important en France. Des candidats de différents pays viennent jouer chaque année et les meilleurs se voient récompensés par le prix Claude Kahn.
SBR – Le plat de votre enfance ?
C.K – Que j’ai détesté ? Le tapioca
SBR – Je voulais dire celui que vous avez le plus aimé …
C.K – (Cela semble venir de très loin, …) Ma grand-mère faisait des roulés à la confiture que j’adorais, elle les enfournait dans une vieille cuisinière à charbon, je me souviens de leur gôut c’était merveilleux !
SBR – Et maintenant .. Vous n’en mangez plus ?
C.K – Non, puisque personne ne peut les reproduire.
SBR – Quel est votre plat préféré ?
C.K – Il y en a beaucoup, j’aime tellement de choses, je suis très gourmand, par exemple les quenelles quant elles sont bien faites, les coquilles St Jacques,… j’adore.
SBR – Vous aimez le caviar ? ( question très orientée car j’en ai une jolie boîte dont on m’a fait cadeau il y a quelques jours)
C.K – Le caviar aussi mais c’est tellement cher !
SBR – Vous m’inspirez, je vais réaliser un plat de St Jacques avec du caviar que m’a rapporté une de mes amies Ukrainienne, las-bas ce n’est pas cher ! Préférez-vous la cuisine traditionnelle ou la cuisine moderne ?
C.K – J’aime les deux, du moment que c’est bon mais peut-être que j’ai un point faible pour les desserts. Je me régale avec des oeufs à la neige.
SBR – Est-ce que vous cuisinez vous-même ?
C.K – Pas du tout je ne sais pas, je n’ai pas la patience, je ne suis pas doué pour ça !
SBR – (Mais tellement doué pour l’autre piano qui vous remplit de nourriture spirituelle). Mais vous avez la patience de faire des gammes ?
C.K – C’est tout juste !
SBR – Quel est le compositeur que vous aimez jouer le plus ? ( réponse avant même de terminer ma phrase)
C.K – Chopin.
SBR – Y-a -t-il pour vous une différence entre ce que vous jouez et ce que vous écoutez ?
C.K – Oui une grande différence, je peux écouter de l’opéra : Bellini, Puccini, je ne peux pas les jouer.
SBR – Si vous deviez inviter une personne morte ou vivante à un dîner somptueux qui choisiriez vous ?
C.K – La Callas.
SBR – Si Paris était une musique ?
C.K – ( Il réfléchit un moment avant de répondre…..) Difficile votre question…… Ravel parce que c’est très imagé, et aussi pudique, Paris c’est aussi le côté secret comme l’est la musique de Ravel, et en même temps c’est tellement beau du point de vue architectural. Ravel c’est aussi très architecturé, comme une horloge suisse.
SBR – Vous avez enregistré Ravel n’est-ce-pas ?
C.K – Oui, les 2 concertos et Gaspard de la nuit.
C’était un petit moment privilégié devant un bon repas, juste avant de retourner écouter et juger les candidats « mélomanes » au concours Claude Kahn.
Carpaccio de St Jacques, caviar sauce aux agrumes
Recette pour 4 personnes
12 noix de St Jacques
40 gr de caviar
4 tomates cerises
Fenouil
SAUCE : 2 fruits de la passion,
2 càs d’huile d’olive,
2 oranges
sel et poivre du moulin de chez « Bruno »
Couper les noix de St Jaques à l’horizontale, les recouvrir d’un papier film et les applatir un peu avec le dos d’une cuillère à soupe. Ajouter les ingrédients de la sauce. Couper les tomates en deux moitiés, rajouter un peu de fenouil ciselé, et mettre au réfrigérateur pendant quelques heures. Ajouter le caviar 10 minutes avant de servir.
Quenelles de poissons nappées d’une crème mousseline de choux-fleurs, noix de caviar
Pour 4 personnes
250 gr de chair de poissons blancs
300 gr de crème épaisse
1 blanc d’oeuf
1 un court bouillon de poissons
sel et poivre
20 gr de caviar
2 brins de ciboulette
Mixez la chair des poissons, ajoutez le blanc d’oeuf, la crème très froide, le sel et le poivre.
Porter à ébullition 2 litres de court bouillon de poissons. A l’aide de deux cuillères à soupe, former des quenelles que vous plongerez dans le bouillon frémissant pendant 8m. Les égoutter puis dresser les quenelles chaudes nappées de crème de choux fleurs tiède parsemée de petites noix de caviar et de ciboulette ciselée.
Crème mousseline de choux-fleur
250 gr de choux-fleur
100 gr d’oignons ciselés
15 gr de bouillon de volaille (en cube bio chez Naturalia)
250 gr de crème Bridélice
100 gr de lait écrémé
sel et poivre
Blanchir pendant quelques secondes les têtes de choux-fleur que vous aurez détachées en plusieurs bouquets. Dans une casserole faire fondre le beurre, ajouter les oignons ciselés et cuire sans coloration pendant 3 mn sur feu moyen. Ajouter le bouillon, les bouquets et laisser mijoter. Au bout de 30mn égoutter le choux-fleur, ajouter la crème et le lait, cuire pendant 3mn puis mixer et assaisonner.
Oeufs à la neige (Réalisés par le Chef Roby (Le Ritz), rencontré à la grande soirée « Bienvenue à ma table « )
50 cl de lait
1 gousse de vanille
5 jaunes d’oeufs
5 blancs d’oeufs
150 gr de sucre
Faire chauffer doucement le lait avec la gousse de vanille bourbon que vous aurez fendue en 2 et grattée avec un petit couteau, laisser infuser pendant 10mn à feu très doux. Dans un autre récipient fouetter les jaunes d’oeufs avec le sucre jusqu’à obtenir un beau ruban blanc. Verser doucement le lait en retirant l’écorce de vanille sur le mélange oeufs et sucre et reverser le tout dans la casserole. Cuire en tournant sans arrêt avec une cuillère en bois pendant 10mn. Battre les blancs en neige en ajoutant 50 gr de sucre. Mettre dans des petits moules et cuire au micro-onde pendant 30 secondes à 1 minute. Disposer la boule de meringue sur la crème. Vous pouvez rajouter un petit coulis de fraise pour faire plus printanier.
VINS CONSEILLÉS PAR PHILIPPE FAURE-BRAC, MEILLEUR SOMMELIER DU MONDE 1992, qui a eu l’amabilité de bien vouloir s’intéresser à mon menu.
Avec le Carpaccio : un vin blanc sec, minéral, comme un Chablis 2009.
Avec les quenelles : un Pessac-Léognan blanc 2006 ou 2007.
Recette tirée du livre : Nouvelle Cuisine Japonaise – HISAYUKI TAKEUCHI
24 madeleines : 200gr de beurre doux fondu – 190g de farine tamisée – 1 càs de thé vert Matcha tamisée – 200g de sucre semoule -4 oeufs entiers à température ambiante – 1 pincée de yuzu rapé – 5g de levure chimique – 1 pincée de sel.
Pour les moules 30g de beurre mou – 1 càs de thé vert Matcha ou de farine.
Frottez le sucre et le yuzu râpé. Laisser reposer un moment. Mélanger la farine tamisée, la levure, le sucre, le sel et le thé vert à la main dans une terrine, pour bien lier le thé vert aux autres ingrédients. Cassez les oeufs dans un bol, puis creusez une fontaine dans le mélange et versez-y tous les oeufs ensemble; tournez bien avec un fouet du centre de la terrine vers l’extérieur pour une pâte sans grumeau. Faites fondre le beurre au bain-marie, puis versez-le dans la terrine. Il est important de ne pas trop mélanger, pour ne pas introduire trop d’air. Réservez dans le réfrigérateur pour raffermir la pâte, pendant 2 ou 3 heures.
Beurrez et farinez les moules à madeleines avec le thé vert ou la farine. Avec une càs, prélevez un peu de la pâte et versez-la dans chacune des alvéoles du moule. Placez au four préalablement chauffé à 200° pendant 3 minutes, laissez à 190° pendant 7 à 10 minutes. Touchez le dessus de la madeleine avec votre doigt, si ça ne colle pas c’est que c’est cuit. Démoulez.
Après ce fameux repas au Kaiseki, j’ai eu envie de continuer à déguster les madeleines de Proust si récentes ! Nostalgie oblige, le livre « Nouvelle Cuisine Japonaise » que je vous recommande m’y a fortement aidé. Comme je n’avais pas de Yuzu sous la main, je l’ai incorporé dans le beurre déjà préparé . « Beurre bordier au Yuzu ». J’ai aussi divisé par 2 les ingrédients proposés dans la recette. 12 madeleines ce n’est pas mal aussi pour se faire plaisir à deux !!
Pas moins de 7 saints répondent au nom de Valentin mais nous fêtons tous, le 1er des Valentin.
Valentin est un prêtre romain du IIIème siècle qui vit sous le règne de Claude II, un empereur engagé dans de sanglantes campagnes militaires; il interdit le mariage aux jeunes combattants sous prétexte de ménager leurs forces. Valentin en secret continue a leur donner la bénédiction du mariage. Démasqué, il est emprisonné mais tombe amoureux de la fille de son geolier. La légende raconte qu’il redonna la vue à cette jeune fille aveugle, qui prit soin de lui. Reconnaissant, il lui envoie avant d’être exécuté un 14 février, des messages (des feuilles en forme de coeur) signés »Ton Valentin ».
Au fil du temps, ce pauvre Valentin est devenu le Saint Patron des amoureux, et Yannick et moi nous sommes allés fêter notre amour au Restaurant-laboratoire Kaiseki au 7, rue Lefèbvre, 75015 Paris dont le Chef Hisayuki Takeuchi est un autre amoureux …. de l’art culinaire.
Hisayuki Takeuchi raconte une histoire d’amour en créant un art de l’éphémère destiné à exalter nos sens en attente du beau et du bon. Il nous donne à manger, à déguster, à savourer, à envier le plat du voisin de table qui attend avec ravissement d’être surpris par le coup de foudre !
Le plat du voisin de table…
Hisa (pour ses amis) est un cuisinier, un artiste, un chercheur, un poète, un mélomane, un philosophe, un Maître qui réveille en nous l’art de la vie.
La partition :
MENU TOPAZE (inauguré le jour de la Saint Valentin 14 février)
Ouverture
Lit de salade verte, sashimi de bar,
Mozzarella, mangue rapée, sauce thé vert, betterave et orange agar agar.
Allegro
Fricassée de saumon
Brocoli, taro, salade de germes, pain de mie maison au thé vert, échalotte.
Final
Meringue, ricotta, grenade, thé vert et huile d’olive, génoise chantilly.
Rappel : Digestif
Liqueur de prune japonaise.
Ce repas a été servi avec un verre d’un excellent Sancerre blanc, et a été accompagné d’une musique oscillant entre jazz et Free-jazz, choix très rare, particulièrement osé et en osmose parfaite avec la partition culinaire !
Plus besoin de connaître les différentes variétés de riz, plus besoin de rester longtemps la louche à la main près de sa casserole, mais beaucoup plus de temps pour mon rendez-vous hebdomadaire avec le marché Blanqui dans le XIIIème arrondissement de Paris. Tous les dimanches matins qu’il pleuve ou qu’il vente, je compose dans ma tête le menu de la semaine ! L’ambiance est presque provinciale, les producteurs chantent leurs produits en s’adressant aux habitués du quartier, mon cadi se remplit très vite de viande, de poissons, et de fuits et légumes.
Je vais faire honneur à mes deux boites de risottos que j’ai reçues en cadeau de la part de l’entreprise « Just Married » à Barcelone. J’ai aussi cette chance de pouvoir me les offrir à nouveau en allant à la Grande Epicerie du Bon Marché à Paris .
RISOTTO AUX CALAMARS, accompagné de noix de st-jacques en papillotes de choux vert nouveau, ou chou pointu.
1 boite de risotto aux calamars « Just Married »
3 noix de st-jacques par personne
3 belles feuilles de choux vert
une càs de beurre Bordier aux algues
1 petit verre d’eau pure
pimiento de la Vera (une pointe)
sel
Dans une sauteuse, porter l’eau à ébullition en y ajoutant le beurre, puis tremper les feuilles de choux à plat en prenant soin de ne pas les déchirer, laisser frémir 4 minutes, saler – saupoudrer légèrement les noix de pimiento de la Vera et les lustrer à l’huile d’olive, les poëler 2 minutes de chaque côté, les envelopper dans la feuille de choux. Dresser un dôme de riz aux calamars et poser la papillote sur le dessus.
Le mois de janvier va bientôt s’achever, il me reste encore quelques jours pour vous souhaiter une bonne année 2011 et commencer ce partage avec un menu que je ne suis pas prête à oublier !
Nicolas Clavier Chef des Cuisines de l’Hôtel « Astor Saint-Honoré » à Paris a composé cette partition culinaire avec toute la sincérité et la fraîcheur de son expérience dans un seul but : vous faire plaisir.
RESTAURANT L’ASTOR
Menu dégustation avec accord mets et vins
LES ENTREES
1/2 Dégustation de Foie gras : au naturel, avec magret fumé, et poêlé
***
1/2 Gambas croustillantes, carpaccio de cèpes, coulis de homard
MOUVEMENT CANTABILE (à déguster avec expression profonde afin de faire ressortir la subtilité des saveurs)
LES PLATS
1/2 Homard rôti aux herbes fraîches, pommes de terre mitrailles et pétales de tomates confites
***
1/2 Lièvre à la royale, nouilles japonaises »Udon »
MOUVEMENT ATTACA (passer au mouvement suivant sans interuption) puis
ANDANTE (gestes précis exécutés avec souplesse et sensualité afin de savourer ces plats de résistance)
LES DESSERTS
1/2 macaron d’hiver, compotée à la figue et vinaigre de xérès, crème brulée au sirop d’érable
***
1/2 Soufflé chaud au chocolat noir intense et son verre de vin doux naturel
***
MOUVEMENT CALANDO (ralentir le tempo) puis, – SOSTENUTO – il faut faire durer …….
En faisant mes courses à la Grande Epicerie de Paris j’ai vu un attroupement de personnes autour d’une démonstration culinaire faite par un monsieur et une jeune femme très sympathiques qui vantaient les mérites d’une boîte de conserve pleine de risotto ! ( JUST MARRIED )
Nous en avons goûtés plusieurs sortes et finalement nous sommes repartis le palais en émoi, avec le risotto aux morilles. Emilio, notre vendeur espagnol et Patricia sa collègue venant tout droit de Barcelone avaient su s’entourer d’une clientèle curieuse, sensible à la dégustation.
Hier soir, Yannick en personne s’est aventuré à cuisiner; c’est-à-dire ouvrir avec tout son talent la boîte en métal en suivant les instructions indiquées. Ce fut un délice digne d’un grand restaurant Italien !
Pour accompagner ce risotto, j’ai grillé tout simplement un filet de poulet juste badigeonné d’une huile de cèpes puis assaisonné de sel maldone ( l’épicerie Bruno ) puis je l’ai parsemé d’ail et de persil .
J’ai dressé le risotto avec les morceaux de poulet que j’ai poivrés en fin de cuisson ( Poivre des Mondes Roellinger ).
Les risottos « JUST MARRIED » à la Grande Épicerie de Paris.
Vin conseillé : un Tokaji Dry Furmint de chez Nicolas pour son côté fumé et minéral qui s’accorde à merveille avec l’huile de cèpes sur le poulet, et le risotto aux morilles. On connaît davantage le liquoreux, mais ce Tokaji sec est une vraie découverte.
J’ai pris la rue de Tournon pour changer un peu mon itinéraire habituel, chaque vendredi je me rends chez Clara pour l’écouter jouer du piano. J’ai une demie heure devant moi pour découvrir des magasins que je ne connais pas et dans cette rue silencieuse et presque ensoleillée j’ai fait une rencontre inattendue : une boutique Japonaise spécialisée dans des produits « bio ».
Hideyuki ISHINO est un jeune Japonais né à Tokyo qui vit depuis 10 ans à Paris, il dirige cette épicerie de luxe « ISSÉ St Germain » avec beaucoup d’ élégance et de compétence . Il m’a fait découvrir tout ce que l’on doit savoir sur les condiments, les riz, les alcools, etc…, pour réussir un repas japonais. Je pense que tous les vendredis juste avant le cours de piano, je passerai rue de Tournon…..
Je m’appelle Sandrine, et je possède 2 pianos : un, qui m’aide a préparer de bons petits plats que je déguste avec mon mari, mes deux filles et mes deux chats. Un autre à qui j’ai consacré ma vie spirituelle depuis l’âge de neuf ans.
Entre mes deux pianos, c’est le grand amour : substitutions, couleurs, subtilités des sons, accords intenses !!
Alors venez sur mon blog, je vous invite à partager cette belle complicité entre la musique et la gastronomie qui s’est installée dans mon univers quotidien.
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